Session de rentrée du service diocésain

« Beauté de Dieu, beauté du Christ, beauté de la liturgie »

 
provient de www.sainte-aldegonde.com Père Jean Marie Beaurent  
provient de www.sainte-aldegonde.com
provient de www.sainte-aldegonde.com
« Fleurir en liturgie », tel est le thème de quatre sessions d’initiation à l’art floral en liturgie annoncées lors de la rencontre des membres des équipes liturgiques venus en nombre, à Wardrecques le 24 octobre et à Arras le lendemain. Une rencontre organisée par la commission diocésaine de pastorale liturgique et sacramentelle où ils furent plus de 200 sur les deux jours.
 
Alors, pourquoi cet apparent « vent froid » soufflé par le père Jean-Marie Beaurent, directeur de l’institut international Art, Foi, catéchèse (IiFAC) à la catho de Lille, dans son exposé de début de journée ? : « Fleurir, en liturgie, ce n’est pas faire un bouquet-spectacle, mais faire un bouquet à offrir » et « Il y a des liturgies très réussies qui nous laissent mal à l’aise parce qu’on est spectateur ». Tout simplement pour rappeler que «  La liturgie n’est pas une technique, encore moins un spectacle ».
 
Remettant le Christ à sa place devant, avant le décor sans nier à celui-ci son importance, l’intervenant rappelait qu’une liturgie est faite pour faciliter le climat : « Vous êtes des facilitateurs, des médiateurs mais l’animation ne doit pas faire écran entre les gens et celui qui les rassemble, le Christ ».
 
Le ton était donné : « C’est Dieu qui met la table. Nous qui préparons la liturgie nous avons à préparer des choses, de belles choses, mais notre préoccupation réelle est de préparer la Rencontre entre Dieu et les hommes ».
 

Le lieu de rencontre

Le père Beaurent rappela aussi l’importance du lieu de rencontre, un lieu qui fédère des gens, des mentalités, des cultures différentes : « Attention aux liturgies exclusives, aussi superbes soient-elles… Jésus a été toute sa vie obsédé par une chose, approcher les gens pour que tous puissent rencontrer son père et retrouver ainsi leur beauté originelle, quel que soit leur passé, leurs faiblesses, même ceux qui sont dans le fossé de la vie… »
 
Paradoxe : le père souligne enfin que la liturgie chrétienne naît de la Croix. « Le Christ, rebut du peuple, n’y était pas de belle apparence. Elle est pourtant là, la « vraie beauté de Dieu ». De la croix au pardon, du pardon à la Résurrection et au don de l’Esprit Saint, « comment nos liturgies participent-elle à cette beauté-là ? ».
 
Alors, ébranlés, découragés, nos animateurs à la fin de cet exposé ? Sûrement pas. Eclairés et plus motivés encore, lors de leurs ateliers choisis l’après-midi suivant leur engagement, ils étaient plus conscients que rien n’est trop beau pour recevoir ses hôtes, les mettre à l’aise et les aider ainsi à la rencontre entre Dieu et ses fils et filles.
 
Jean-Paul Chavaudra